LE Jour d'Après - La Justice ...


Plus de soixante plaintes ont été déposées contre le gouvernement, des ministres, pour leurs mensonges, les mises en danger délibérées de la vie de soignants et l'abandon de malades, leurs choix délibérés de négligences insoutenables. Autant que le mépris qu'ils ont manifesté et que, loin de regretter, ils affichent ouvertement et sans ciller face au corps médical et à tous ceux qui se sont dévoués corps et âme, en promettant une médaille. Une médaille ! Les remercier avec du vent comme on l'a toujours fait dans le passé, pendant ou après les plus belles guerres avec ces « croix de ceci » ou ces « ordre national de cela »... Il s'agit non plus de négligence volontaire mais de maltraitance récidivante. 
Le mépris et le mensonge sont à la fois les plus graves et les plus impardonnables fautes de ce gouvernement de guignols. On peut comprendre, excuser, pardonner des erreurs lorsqu'elles sont assumées c'est à dire reconnues, dites, avouées, corrigées mais certainement pas quand elles sont niées au mépris de l'évidence insoutenable. 
A ceux qui avancent que l'on peut se tromper, que tout le monde, y compris les gouvernants, ont droit à l'erreur, l'erreur d'appréciation... Je réponds d'emblée à ceux qui seraient tentés de passer sous ces fluctuations plus ou moins naturelles les décisions du gouvernement, qu'il s'agissait non pas d'erreurs, puisqu'ils savaient ce qu'ils faisaient. Qu'ils ont déroulé des choix et des stratégies de manière délibérée, en toute connaissance de cause et de conséquences ! Ils avaient un dessein : servir le capital qui les a placés là où ils sont, rentabiliser le service public pour l'asservir au privé, les services sanitaires, les services sociaux, l'éducation.... Il s'agit bien d'une stratégie volontaire derrière laquelle il y a des décideurs avisés, d'autant plus avisés qu'ils récidivent. Il sont pleinement responsables de ces stratégies et à ce titre, doivent en rendre compte devant nous. 
Par ailleurs, comme je l'évoquais déjà, les erreurs ont un sens lorsqu'elles servent pour le futur à ne pas les reproduire, infléchir des choix, changer de cap... Ce qu'ils feraient s'ils considéraient cela comme un mur mais à leur yeux, il ne s'agit que d'un objectif, manifesté par des chiffres alignés dans des tableurs et que chaque administration a dû s'appliquer à respecter, pour en arriver là où nous avons constaté que nous étions. Ce mur est le nôtre, c'est nous qui le payons et pas ces énarques ni ces technocrates cravatés qui ont élaborés les itinéraires. 
Et que constatons-nous ? Qu'ils réitèrent les mêmes options, nient ce qu'ils ont fait et se vautrent désormais dans le mensonge. Ce sont donc des décisions qui persistent, dans le même sens, toujours, indécentes, odieuses, des mensonges d'état dont ils doivent rendre compte devant nous et devant la justice au vu des conséquences qu'ils ont en vies humaines, permettant de les qualifier d'homicides. 
Ces plaintes méritent donc pleinement d'être soutenues pour obtenir l'ouverture d'enquêtes pénales. Je sais que les chances sont maigres, mais j'ai envie d'y croire et ils doivent savoir qu'ils ne sont pas intouchables. Par ailleurs, dans ces batailles soit-disant perdues d'avance, qui aurait cru que « Notre Dame des Landes » serait abandonné, que « Aéroports de Paris » ne serait pas privatisé, Que « Clearstream », cette pieuvre brassant des milliers de milliards d'euros, perdrait tous ses procès contre un pauvre journaliste (Denis Robert) ayant enduré des années de procédures et de harcèlement... Alors, même si cette voie n'est peut-être pas la plus sure en matière de résultat et de changement, elle ne doit pas être négligée, en respect à tous ceux qui ont souffert directement de ces délits. 

© Eric Benoit