LE Jour d'Après - Consommateur d'Information


Notre liberté, la plus belle peut-être, est aussi de dire « non », bien haut et bien fort à une dictature de la bêtise et de la désinformation, en boycottant les toutologues, les journalistes incompétents autant qu'irresponsables (Y Calvi dans « l'hôpital qui pleurniche » comme Cnews avec Zemmour ou le journaliste Réac « P. Praud », donnant son avis sur tout, caricaturant à loisirs tout fait ne convenant pas à la caricature qu'il est lui-même, attiseur de haine et provocateur) et que dire de ces « Think tanks « qui ne sont que des réservoirs de m..., de déchets quand ils voudraient nous apporter de la matière à penser. 
Oui Montaigne en apportait, et son plus bel ami La Boétie et comme cela fait mal d'entendre parler d'un institut qui s'est arrogé le droit de porter son nom, l’institut Montaigne, prônant l'accélération de l'économie, l'augmentation du nombre d'heures travaillées et la suppression des congés, Rtt pour gagner 0,5 point de PIB comme ils disent avec arrogance 
 
L'information est un choix véritable et engageant car il conditionne autant que la publicité notre façon de penser. Il en est de l'information comme de tout autre acte de consommation. Plus l'effort est faible au moment de l'acte et plus la valeur de cet acte se rapproche de la nullité. 
L'information est là où on veut bien la chercher. Mais il faut s'y atteler, consulter des sites indépendants, s'abonner à des journaux indépendants (sur internet ou des journaux papier : Médiapart, Arrêt sur Image, Là-bas si j'y suis, Fakir) et être parfaitement conscients de l'implication des pouvoirs financiers dans la gestion globale des plus grands médias... Si l'on ignore que Lagardère possède Europe1, le Journal du dimanche, que Niel, Drahi règnent sur Le Monde, Télérama, BFM TV etc... alors on se fait rouler dans la farine. 
Le savoir, rien que le savoir, permet au moins de regarder et écouter avec un sens critique en éveil. 
Je n'ai rien contre les « journaux » télévisés mais ce sont des magazines, qui racontent des histoires sélectionnées, souvent anxiogènes, et selon un mode édicté par leurs actionnaires ou donneurs d'ordres. C'est de la distraction et un recueil de faits divers ainsi qu'un relais de la parole officielle du gouvernement mais pas de l'information. 
Les journaux indépendants que je cite sont évidemment des journaux d'opinion mais ils conservent leur indépendance intégrale, ont leur propre financement, refusent la publicité etc... cherchent à s'éloigner de tout ce qui pourrait les asservir. Libre à chacun de trouver des journaux indépendants fidèles à ses propres tendances. 
 
Lorsqu'on évoque le domaine de l'information, on ne peut évidemment occulter l'avalanche de données provenant des réseaux sociaux. Même s'ils constituent un moyen de diffusion extrêmement efficace. Ils le sont aussi pour l'ensemble de ce qui circule qui n'est à aucun moment vérifié. Croire que l'on est informé parce que l'on reçoit des milliers d'informations dans un flot constant et in-digérable, c'est une illusion ! 
L'effet de manipulation est le même que de ne subir que la voix du journal de 20h, par des vecteurs et avec des conséquences différents mais un résultat commun : l'illusion d'être « au courant ». 
L'information n'a de sens que si on la conjugue à l'aide du verbe transitif « s'informer » qui implique une action, une réflexion, une recherche, une décision...  
 
Une fois de plus, nous ne pouvons que constater que la décision de chacun est lourde de conséquences dans ce domaine comme dans d'autres. C'est encore une fois en nous mettant en action dans ce domaine que nous changerons les choses. Être informé, ce n'est pas être dupe, c'est comprendre et prendre des décisions avisées. C'est agir dans le sens que nous avons décidé. C'est refuser la manipulation et les fils grotesques des marionnettistes qui voudraient nous faire danser.
© Eric Benoit