Combien de nuits tremblées

Combien de nuits tremblées ? 
Combien de nuits troublées ? 
Parenthèse inquiétante, 
Au milieu de nulle part. 
 
Je me suis réveillé, 
Cauchemar avorté. 
La nuit est plus épaisse, 
Son manteau déposé. 
 
La nuit a triomphé, 
Mon sommeil a vécu. 
Il ne reviendra pas. 
Mon sommeil est perdu. 
 
Sur mon cerveau fragile, 
Bouillonnant, toussotant, 
La nuit est si légère. 
Délicate elle m'enserre. 
 
Mon esprit torturé. 
Dans son étau, ses crocs, 
M’éveillent en sueur. 
Douleur, fine douleur, 
Et pourtant si profonde. 
 
La nuit a triomphé, 
Mon sommeil a vécu. 
Il ne reviendra pas. 
Mon sommeil est perdu. 
 
Les crocs pénètrent au fond, 
De ma tendre moiteur. 
J’ai mal de l’impossible. 
 
Paix, douceur moite et terreur, 
Champ d’épines et de blé, 
La nuit a triomphé.
© Eric Benoit